L'objectif

Je ne souhaite pas faire la promotion du traitement à l’étranger, je veux le faire connaître ici au Québec. En fait, c’est l’opinion publique que je désire rallier à notre cause afin qu’elle exerce des pressions pour que nous (entre 15,000 et 18,000 personnes au Québec) puissions obtenir le dépistage et le traitement de l’IVCC ici et ce gratuitement. Je crois profondément que plus les gens seront informés, plus ils interviendront en notre faveur. Des pétitions, marches et rassemblements sont déjà amorcés au Canada mais aussi partout dans le monde. Ma contribution sera notamment de diffuser de courts clips vidéos de témoignages de notre groupe de 8 personnes avant et après l'intervention à partir de la Pologne.

2010-11-15

Lettre adressée au Collège des médecins suite à la conférence de presse

Le 11 novembre 2010
Saint-Lambert, Québec
Monsieur Yves RobertSecrétaire du Collège des médecins du Québec

Dr. Robert,

Il m’a fait plaisir de vous rencontrer lors de la conférence de presse organisée par le Collège des médecins.

J’aimerais avoir des clarifications sur la position du Collège des médecins du Québec (CDM) suite à l’annonce que les malades atteints de la sclérose en plaques (SP) qui sont allés à l’étranger pour subir le traitement Zamboni peuvent bénéficier d’ un suivi médical lors de leur retour au Canada. Allez-vous maintenant aviser l’ensemble des médecins du Québec par écrit de cette position, étant donné que certains patients se sont vus refuser accès aux soins médicaux ?

Ce suivi comprendra-t-il :
-accès aux services d’hématologie ?
-accès aux experts vasculaires ?
-accès aux radiologistes interventionnistes ?

Par qui ce suivi sera-t-il initié ?
Par des médecins de famille ?
Par des neurologues ?

Quelles seront les mesures à suivre si un patient se fait refuser un suivi ?
Quelle est la procédure à respecter pour un citoyen du Québec s’il se fait refuser un suivi nécessaire dès son retour de l’étranger ?

Un autre point qui me tient tant à cœur est le dialogue avec les membres de la presse et le fait que vous comptez attendre les résultats des études nord-américaines avant de prendre action. Qui sera en mesure d’établir les critères d’évaluation de ces études ? Une de mes craintes c’est le fait que pour prouver l’hypothèse du Dr. Zamboni, il faut établir une étude en suivant les mêmes démarches et le même cadre méthodologique que l’équipe Zamboni. Après avoir lu le contenu des sept études nord-américaines, il me semble très clair qu’aucune de ces études n’est fondée sur la méthodologie du docteur Zamboni.

De plus, le Collège se dit « à jour » dans ce dossier, mais je me demande si vous avez pris le temps de consulter d’autres experts mondiaux à cet effet. Par exemple, il y a plusieurs médecins et chercheurs qui font de la recherche poussée dans le domaine de l’insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) tels : les docteurs Sandy MacDonald (Ontario, Canada), Mark Haacke (Ontario, Canada), Mark Godley (Colombie Britannique), le neurologue américain Dr. David Hubbard (San Diego, Californie), les radiologistes interventionnistes Gary Siskin et Salvatore Sclafani (New York, États-Unis), Marian Simka et Thomasz Ludyga (Katowice, Pologne), Dr. Paolo Zamboni (Italie) et la liste continue. De plus, si vous affirmez que vous suivez les nouveaux développements, pourquoi aucun médecin ou spécialiste du Québec ne fréquente-il les congrès ou les symposiums organisés pour la recherche en IVCC ? Si vous suivez les nouvelles, vous êtes sûrement au courant des sessions à New York, à San Diego où les grands chercheurs en IVCC se rejoignent pour partager leurs découvertes ? Pourquoi cette division existe-t-elle encore parmi les hommes et les femmes de sciences qui se disent préoccupés de la santé de leurs patients ?

Aussi, vous avez fait mention de certaines études présentées au Congrès ECTRIMS en Suède au mois d’octobre 2010. Cependant, vous avez négligé de mentionner qu’il y avait aussi plusieurs présentations qui prônent la validité de l’hypothèse du docteur Zamboni ? Quel est votre objectif de présenter un seul côté de ces recherches ?


Vous persistez également à mentionner les dangers de l’angioplastie et des cas où l’intervention ne semble pas avoir réussi. Sachant très bien que si seulement 30% des patients ayant la forme poussée-rémission bénéficient d’une aide temporaire avec les médications dispensées actuellement et qu’aucun traitement efficace n’est disponible pour 100% des patients ayant des formes progressives de la maladie, il me semble très important d’établir un centre commun de documentation où on peut suivre les progrès des patients ayant subi l’intervention à l’étranger. Faire ce suivi serait peu coûteux à la population québécoise et pourrait économiser en argent et en temps plus tard – et comme affirme le Dr. Mark Freedman, « Time is Brain ». Les gens atteints de la SP n’ont pas de temps. Pendant l’attente des résultats de ces études, combien de patients ayant la SEP mourront des complications de la maladie ou vivront un déclin irrécupérable au niveau de leur qualité de vie ?


Le docteur Frédéric Desjardins, président de l’Association des radiologistes du Québec, a dit mardi dans la conférence de presse que s’il offrait l’intervention aux québécois, des poursuites judiciaires pourraient s’en suivre dans quelques années. Cet argument sert à évoquer une peur non fondée. À chaque fois qu’un patient atteint de la SP, ou atteint d’autres maladies, débutent un nouveau traitement, il doit signer un formulaire de consentement. Un nombre important de personnes québécoises qui demandent cette intervention sur une base de compassion, pour qui aucun traitement n’est disponible, sont aussi prêts à signer de tels consentements ?

Dans une réponse à une lettre que je vous ai envoyée le 12 octobre dernier, vous écrivez qu’en tant que médecin québécois vous êtes tenu par votre code de déontologie « d’exercer selon les principes scientifiques ». Dr. Robert, si tel est le cas, comment se fait-il qu’après quarante ans de recherches et de milliards de dollars investis dans la recherche et le traitement de la sclérose en plaques que vous avez la « théorie » auto-immune, mais que vous n’êtes pas capable d’affirmer avec une pleine certitude que la SP est en effet une maladie auto-immune ? Lorsque je me renseigne sur les sites des différentes sociétés de SP partout au monde, ou lorsque je me réfère à la littérature qui accompagne chaque médication pour traiter la SP, j’apprends que PERSONNE AU MONDE ne peut me garantir que la SP est une maladie du système immunitaire.

En récapitulation, la médication semble fonctionner pour environs 30% des patients ayant la forme rémittante et 100% des personnes atteintes des formes progressives n’ont accès à aucun traitement pour ralentir la progression de leur maladie. Si vous refusez de vous faire partenaires avec de grands chercheurs en IVCC, vous perdez un temps précieux qui pourrait potentiellement être une sentence de mort pour plusieurs personnes.


Je comprends très bien les enjeux de cette découverte et je m’unis avec le point de vue du Dr. Zamboni à l’effet que cette hypothèse mérite plus de recherche. Je vous encourage en tant que chercheurs de partager vos connaissances mutuelles et de consulter les spécialistes qui comprennent l’IVCC tant au niveau du diagnostique que du traitement. C’est pour ces raisons que plusieurs patients affirment que le Canada est en retard par rapport aux nouveaux développements.

Dans un communiqué envoyé par l’honorable ministre de la santé, Dr. Yves Bolduc, il écrit que « Dès que possible, le comité d’experts émette un avis sur l’existence de lien entre l’IVCC et la sclérose en plaques ». Je vous souligne que si ce comité d’experts refuse de considérer les recherches faites dans le monde entier, leur opinion sera biaisé et limité. Il y a un an, la communauté des neurologues était vite pour dénigrer la théorie du docteur Zamboni et moins d’un an plus tard le Dr. Marc Girard, président de l’Association des neurologues du Québec explique que selon une étude présentée à ECTRIMS en Suède, l’IVCC semble être le résultat d’une SP et semble ne pas être présente au début de la maladie. Donc, déjà leur position par rapport à cette hypothèse est en évolution.


De plus, le Dr. Yves Bolduc écrit dans son communiqué du 28 octobre 2010 « Pour ce qui est de la formation des spécialistes, je vous souligne qu’au Québec, les radiologistes d’intervention vasculaire ont déjà la compétence pour réaliser les interventions vasculaires en question. »Si tel est le cas, je pose la question suivante : Pourquoi alors ne pas offrir ce traitement à la catégorie de patients pour lesquels aucun autre traitement n’est disponible ? Je vous rappelle que tous les médicaments immuno-modulateurs sont disponibles pour 100% des patients ayant la forme rémittante de la maladie, mais ne fonctionnent que pour 30% de ces mêmes patients. Pourquoi ne pas élaborer un formulaire de consentement et pratiquer une intervention simple qui pourrait offrir une meilleure qualité de vie aux québécois et aux québécoises atteints des formes progressives ? Dire que vous exercez selon les principes scientifiques c’est affirmer que vous êtes certain que la SEP est une maladie auto-immune et que ni aucun neurologue ni aucune compagnie pharmaceutique ne peuvent prouver.

En récapitulation, est-ce possible d’obtenir :

1. Une preuve que tous les médecins sont avisés de la position officielle du Collège par rapport aux protocoles de suivi permis pour les patients ayant subi l’intervention Zamboni à l’étranger ?

2. L’assurance d’une participation accrue de la part des spécialistes du Québec aux symposiums IVCC et un dialogue plus ouvert avec les chercheurs ailleurs au monde ?

3. Une ouverture à offrir ce traitement sur une base de compassion, après signature d’un formulaire de consentement, pour les patients qui n’ont pas d’accès à d’autres formes de traitement ?

Merci de votre attention.

Amicalement,

Francine Deshaies
Saint-Lambert, Québec

1 commentaire:

  1. les etudes du docteur Zamboni devraient être très vite analysées au + vite et reconnues de tous
    au vu des témoignages de personnes "libérées" par les veines jugulaires obstruées et débouchées

    le temps court pour des milliers de personnes prit de cette maladie de SEP dont la santé se degrade de jour en jour -

    IL EST TRES URGENT DE PRENDRE EN CONSIDERATION PAR LES POUVOIRS PUBLICS CES CONSTATIONS

    ET QUE L ANGIOPLASTIE SOIT REMBOURSEE comme n importe quel examen

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